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Une étude ouvre la voie à de nouveaux traitements après avoir établi un lien entre la dépression et certaines cellules cérébrales altérées

Des recherches menées sur des échantillons cérébraux post mortem rares révèlent une activité génétique altérée mettant en lumière les origines biologiques de la dépression
±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 28 August 2025

Des scientifiques de l’Université Â鶹ɫÇ鯬 et de l’Institut Douglas ont trouvé deux types de cellules cérébrales qui sont altérées chez les personnes souffrant de dépression.

, publiée dans Nature Genetics, ouvre la voie à la mise au point de nouveaux traitements ciblant ces cellules et approfondit notre compréhension de la dépression, l’une des principales causes d’invalidité dans le monde qui touche plus de 264 millions de personnes.

« Pour la première fois, nous avons réussi à identifier les types de cellules cérébrales lésées dans la dépression en cartographiant conjointement l’activité génétique et les mécanismes qui régulent le code de l’ADN », explique l’auteur en chef, le Dr Gustavo Turecki, professeur à l’Université Â鶹ɫÇ鯬, clinicien-chercheur à l’Institut Douglas et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les troubles dépressifs graves et le suicide. « Cette méthode nous donne un portrait beaucoup plus clair des zones où se produisent les perturbations et des cellules qui sont touchées. »

Une découverte rendue possible grâce à une banque de cerveaux rares

Les chercheurs ont utilisé des tissus cérébraux post mortem provenant de la , l’un des rares ensembles d’échantillons au monde à disposer de tissus provenant de personnes qui étaient atteintes de troubles psychiatriques.

En ayant recours à des techniques de génomique unicellulaire pour analyser l’ARN et l’ADN de milliers de cellules cérébrales, les scientifiques ont pu repérer les cellules qui fonctionnaient différemment chez les personnes dépressives et les séquences d’ADN qui pouvaient expliquer ces différences. Ils ont étudié des échantillons provenant de 59 personnes qui étaient atteintes de dépression et de 41 qui ne l’étaient pas.

Les résultats ont révélé une activité génétique altérée dans un certain type de neurones excitateurs participant à la régulation de l’humeur et du stress, ainsi que dans un sous‑type de cellules microgliales qui régularisent l’inflammation. Dans ces deux types de cellules, de nombreux gènes fonctionnaient différemment chez les personnes souffrant de dépression, ce qui suggère des perturbations potentielles dans ces systèmes cérébraux clés.

En découvrant des cellules cérébrales altérées chez des personnes atteintes de dépression, l’étude apporte un nouvel éclairage sur les fondements biologiques de ce trouble et remet en cause les idées reçues qui persistent encore à son sujet.

« Cette étude appuie l’affirmation avancée par les neurosciences depuis des années », soutient le Dr Turecki. « La dépression n’est pas qu’un simple état émotionnel; au contraire, elle est associée à des altérations cérébrales concrètes et quantifiables. »

L’équipe de recherche compte désormais étudier comment ces changements cellulaires perturbent le fonctionnement du cerveau et si le fait de les cibler peut conduire à de meilleurs traitements.

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³¢â€™Ã©t³Ü»å±ð « », par Anjali Chawla, Gustavo Turecki et coll., a été publiée dans Nature Genetics.

³¢â€™Ã©t³Ü»å±ð a été financée par les Instituts de recherche en santé du Canada, la Fondation Brain Canada, le Fonds de recherche du Québec – Santé et le programme Un cerveau sain pour une vie saine de l’Université Â鶹ɫÇ鯬.

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