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Pleins feux sur l’éthique de l’IA : la Pre Renee Sieber parmi les 100 femmes les plus brillantes dans le domaine pour 2025

Les enjeux éthiques de l’IA sont le sujet de l’heure, notamment en raison de la tenue récente, à Paris, du , événement ayant réuni des chefs d’État de premier plan, notamment Justin Trudeau et Emmanuel Macron. S’y étant rendue pour participer à une foule de réunions sur l’IA, Renée Sieber, professeure à l’École de l’environnement Bieler, a appris à son retour à la maison qu’elle avait été nommée parmi les 100 femmes les plus brillantes en éthique de l’IA en 2025.

« Cette liste me permet de découvrir des personnes qui travaillent dans des disciplines parallèles, comme l’informatique », souligne la Pre Sieber.

Lancée en 2018, l’initiative salue le travail des femmes talentueuses, et plus particulièrement de celles qui sont souvent ignorées dans le domaine. La liste annuelle, qui met en lumière à la fois des pionnières et des étoiles montantes de divers horizons, est accessible gratuitement en ligne sous forme de répertoire. Ainsi, toute personne qui s’intéresse au travail de ces femmes peut communiquer avec elles.

La Pre Sieber a été sélectionnée en raison de plusieurs réalisations récentes, notamment la publication de deux importants articles sur l’IA, et de son engagement citoyen. En effet, la professeure a participé à la contestation de certaines parties de la loi sur la mise en œuvre de la Charte canadienne du numérique (loi C-27) et travaillé sur les normes d’IA dans la politique d’approvisionnement gouvernementale en collaboration avec l’Institute of Electrical and Electronics Engineers ().  

« Je m’intéresse beaucoup à la dynamique locale et à la consultation publique, car je pense que c’est ainsi que nous rendrons l’IA accessible et utile pour tous, y compris pour les personnes marginalisées », précise la Pre Sieber au sujet de l’éthique de l’IA.

Son travail sur la partie du projet de loi C-27 relative à la Loi sur l’intelligence artificielle et les données (2007) témoigne de sa détermination à veiller à ce que les innovations en matière d’IA ne profitent pas de manière disproportionnée à quelques privilégiés au détriment des groupes marginalisés et de l’. Cette préoccupation est au cœur de son travail de recherche et de son enseignement.

« Nous ne devrions pas accepter l’idée que l’IA ne puisse qu’être soit totalement bonne, soit totalement mauvaise, et que son effet ne serait visible qu’à l’utilisation », prévient la professeure.

En ce qui concerne la partialité inhérente aux systèmes d’IA et les préjudices sociétaux qu’ils risquent de causer, Renee Sieber donne l’exemple des logiciels de reconnaissance faciale, rappelant qu’ils sont utilisés comme outils de surveillance et qu’ils ont entraîné de nombreuses erreurs.

« Il y a beaucoup de faux positifs et d’arrestations injustifiées liés à la technologie de reconnaissance faciale. Nous devons pouvoir décider si, oui ou non, nous voulons que ces technologies soient présentes dans notre société, et c’est aux citoyens et citoyennes de faire ce choix », soutient-elle.

Par son action résolument citoyenne, la Pre Sieber prône la participation du grand public à la mise en œuvre de l’IA et à la réglementation gouvernementale en la matière. Son inclusion dans la liste des 100 femmes les plus brillantes en éthique de l’IA élargira encore davantage sa sphère d’influence.

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