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Espèces envahissantes : leur survie est importante pour la science

Des panneaux signalant la présence d’écrevisses ont été installés sur de nombreuses plages de l’Ontario. Si ces créatures peuvent sembler inoffensives, certaines espèces envahissantes se reproduisent très rapidement, entrent de ce fait en concurrence avec les espèces indigènes et perturbent l’écosystème. Intriguée par ce drame sous-marin, Annabelle Eng, lauréate d’une bourse de recherche au premier cycle Bieler, s’est jointe au laboratoire Ricciardi pour tenter d’y voir plus clair.

Étudiante en deuxième année à l’École de l’environnement Bieler, Annabelle Eng a reçu cette session une bourse de recherche au premier cycle Bieler pour participer aux recherches du professeur Anthony Ricciardi. En collaboration avec son directeur de thèse, elle élève des écrevisses marbrées (Procambarus virginalis) à des fins de recherche. Cette espèce d’écrevisse a la particularité de se reproduire sans mâle, c’est-à-dire que les femelles génèrent des clones. Découverte en 1995 dans le commerce des animaux de compagnie en Allemagne, elle fait maintenant son apparition dans les lacs de l’Ontario.

Bien qu’ils soient génétiquement identiques, les individus de cette espèce varient en taille et en couleur : « Certaines sont très grosses, d’autres très petites; certaines grandissent rapidement, d’autres pas. En outre, elles diffèrent par leur apparence : elles peuvent être de couleur foncée, d’un bleu marbré ou encore d’un gris très pâle », explique Annabelle, soulignant que cette donnée l’a beaucoup surprise.

Ses recherches portaient sur l’habitat des écrevisses et leur réaction possible aux changements dans leur milieu de vie, par exemple dans la température de l’eau. Annabelle vérifiait régulièrement l’état des animaux et notait tout changement scientifiquement pertinent, leur donnait des granulés de crevettes et nettoyait leur aquarium.

« Nous devions être très prudents lors du nettoyage des aquariums afin de ne pas laisser s’échapper des individus accidentellement. »

En plus de s’occuper des écrevisses, Annabelle a participé aux réunions de laboratoire. Elle a découvert le quotidien des étudiants aux cycles supérieurs et des doctorants qui y travaillent. « L’expérience a été des plus enrichissantes », souligne-t-elle, en précisant que le fait d’être jumelée avec un doctorant lui a permis d’être conseillée et guidée.

En raison de l’augmentation des voyages internationaux, les espèces envahissantes comme ces écrevisses sont de plus en plus courantes, et cette tendance devrait se poursuivre, croit Annabelle. « Les espèces d’eau douce sont particulièrement menacées », souligne-t-elle.

Annabelle constate avec joie et étonnement à quel point la bourse de recherche au premier cycle Bieler a été importante dans son parcours. « Je ne pensais pas que je participerais à des réunions ni à des expériences de laboratoire. Tout cela a été très stimulant. Le Programme de bourses de recherche au premier cycle Bieler m’a non seulement ouvert des portes dans le domaine de la recherche en laboratoire, mais m’a également permis de réaliser un travail concret et d’en constater les résultats. »

Annabelle est reconnaissante d’avoir eu la chance d’étudier dans le laboratoire du Pr Ricciardi et se réjouit à l’idée de poursuivre ses recherches sur les écrevisses.

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